DOSSIER | Le capitalisme de surveillance
Consultez ici la table des matières du nouveau numéro!
Appréhender le capitalisme de surveillance et les enjeux qui en découlent avec l’approche de l’interdépendance des droits, qui reconnait que la réalisation d’un droit est intimement liée à celle des autres droits, ne peut que déclencher la sonnette d’alarme chez les militant-e-s pour la défense des droits humains.
En consacrant un dossier sur le capitalisme de surveillance, le comité éditorial de la revue souhaite dévoiler les angles morts du capitalisme de surveillance, sensibiliser aux rapides et profondes transformations qui s’opèrent ainsi qu’aux menaces que cela représente tant pour la démocratie que pour les droits humains.
Ce dossier vise à susciter des débats publics dans la population, loin des chambres d’écho, sur ces enjeux qui nous concernent toutes et tous.
Dominique Peschard | Présentation du dossier
Dominique Peschard, est membre du Comité sur la surveillance des populations, l’intelligence artificielle et les droits humains. Il a également été président de la Ligue des droits et libertés de 2007 à 2015. En 2001, Dominique a participé à l’équipe de surveillance des libertés civiles lors du Sommet des Amériques à Québec. Il est intervenu dans les médias régulièrement et a prononcé de nombreuses conférences au Québec sur des questions liées à la prolifération des mesures de surveillance et de contrôle des populations, ainsi que sur les mesures dites anti-terroristes qui représentent une atteinte aux droits. Il a notamment organisé et présidé le Colloque « On nous fiche, ne nous en fichons pas! » à Montréal en janvier 2010. Depuis 2012, il est vice-président de la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles.
Stéphane Leman-Langlois | Une culture de surveillance
Professeur titulaire de criminologie, École de travail social et de criminologie de l'Université Laval; co-directeur, Observatoire sur la radicalisation et l’extrémisme violent; co-chercheur, Big Data Surveillance (Université Queen's) et membre du Centre international de criminologie comparée (CICC - Université de Montréal). Il a publié plusieurs livres, chapitres et articles sur la sociologie de la criminalité, sur l’usage criminel et policier des technologies, sur le terrorisme, l’extrémisme et la radicalisation, sur la surveillance et sur les stratégies visant à assurer la sécurité nationale. Il travaille présentement sur les activités d’individus et de groupes d’extrême-droite au Canada, travaux qui seront bientôt publiés sous forme d’un livre, écrit avec Aurélie Campana et Samuel Tanner, aux Presses de l’Université McGill. Il milite au sein du comité surveillance des populations, intelligence artificielle et droits humains de la LDL.
Lise Chovino | Le capitalisme de surveillance like la fracture numérique
Lise Chovino est Responsable de la formation et de l’accompagnement TIC au Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF). Elle s’implique notamment dans le développement de formations et de projets touchant aux technologies de l’information et de la communication sur des thématiques variées : sécurité et confidentialité, éthique numérique, technopédagogie, autonomisation des groupes de femmes, etc.
Anne-Sophie Letellier| Mobilisations et médias sociaux : quelles opportunités et quels enjeux?
Anne-Sophie Letellier est analyste en sécurité de l’information et chargée de cours à l’École des médias et au département d’informatique de l’UQAM. Ses intérêts de recherche portent sur la littératie technologique, la justice sociale et sur les enjeux sociopolitiques liés à la collecte de données et à la sécurité de l'information. Elle donne fréquemment des formations en sécurité numérique dans différents contextes (journalistiques et autres) et commente fréquemment l'actualité technologique. Elle a co-dirigé l'ouvrage « L'éducation aux médias à l'ère numérique : entre fondations et renouvèlement » aux Presses de l'Université de Montréal et est co-auteure du livre « On vous voit » paru chez Librex.
Martine Éloy| Animatrice
Martine Eloy est membre du Comité sur la surveillance des populations, l’intelligence artificielle et les droits humains de la Ligue des droits et libertés. Martine a commencé à s’intéresser à ces enjeux lors de sa participation au Sommet des Amériques à Québec en 2001. Dans les années qui ont suivies, avec le comité, elle a organisé la campagne « Nos libertés sont notre sécurité! » sonnant l’alarme contre des projets de loi qui portaient allègrement atteinte à nos libertés au nom de la sécurité nationale. Avec deux autres militant-e-s, elle a monté une session de formation « Je n’ai rien à cacher… mais tout à craindre! » qui a été présentée dans plusieurs régions du Québec. Martine représente la LDL à la Coalition pour la surveillance internationale des libertés civiles depuis sa fondation en 2003.
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